A partir du 27 juin 2015

"Zoufri" de Rochdi Belgasmi

Description

  • «ZOUFRI...


    Autour du Rboukh, danses des hommes en Tunisie »

    Solo de danse Tunisienne contemporaine (30 mn)

    Basé sur les danses traditionnelles citadines

    Spectacle de nuit interactif, pour les espaces alternatifs

    Chorégraphie / Interprétation : Rochdi BELGASMI

     

    « Moi... Ce Zoufri...Un ouvrier comme ils disent... Je chercherai des moments irrésistibles dans cette vie paisible. Je mettrai en exergue cette envie et je donnerai mon corps déchaîné. Je bougerai mes hanches de rêves en rêves, de bord en bord. Je chasserai le réel dans le subtil et je n‘oublierai pas que je suis fragile. Je lutterai par la danse pour improviser la vie... J‘écrirai les spasmes d‘une histoire en fragments, en usant de charme et de séduction. »

    Le projet de ZOUFRI - ce qui signifie „ouvrier“ - est de créer, sous la forme d‘une réécriture chorégraphique

    en trois moments, un solo de danse contemporaine basé sur les musiques et les danses populaires tunisiennes.

    Si l‘enjeu principal de ce spectacle est de retracer l’histoire du RBOUKH tunisien, il est également inséparable d‘une dimension proprement politique de résistance. Il s‘agit en effet d‘un spectacle dansé, dont l‘interactivi-

    té avec le public est destinée à déloger les lieux de la médina, les cafés, les ruelles, en en faisant de nouveaux espaces alternatifs. L‘idée de ce création chorégraphique est d‘aménager dans les espaces publics une nouvelle temporalité en tension, des moments d‘explosion, un nouveau partage du sensible, de nouvelles subjectivités lib- res et émancipées, dés lors que la rue aujourd’hui est devenue, dans la Tunisie post-révolutionnaire, un véritable espace de résistance. A travers une interrogation qui fait jouer l‘une avec l‘autre parole, musique et gestualité, la ligne chorégraphique de „Zoufri“ se fait la mémoire corporelle d‘une danse ouvrière improvisée, très masculine, qui a vu le jour dans les milieux cafés de la ville de Tunis, à la fin de 19ème siècle. Cette danse masculine, dont le potentiel de séduction n‘est plus a établir, a été ensuite reprise par les joueurs de MEZOUED - une sorte de cornemuse tunisienne - pour devenir très populaire, épousant par là-même l‘ambiance des fêtes de mariages, les fiançailles, ou de circoncision. Le RBOUKH est ainsi devenu aujourd‘hui la danse de tous les tunisiens. Dans ZOUFRI, le chorégraphe formule, en trois moments, le passage d‘un ensemble de mouvements et de gestes de travail quotidien (terrassement, portage, piochage, etc.), à une danse rythmée, une métamorphose corporelle destinée à être partagée avec le public, sans différenciation des genres ou des sexes. C‘est là que peut s‘affirmer justement la dimension subversive et émancipatrice de la danse, dont ZOUFRI se veut l‘écho vivant. S‘élever sans ambages contre l’obscurantisme, le salafisme, le fanatisme et le racisme : tel est, surtout, l‘enjeu d‘une véri- table danse contemporaine, se voulant frontalement citoyenne.

    Production : Cie Rochdi Belgasmi
    Avec le soutien de Al-Mawred Cultural Resource
    Avec le partenariat de Réseaux Euromedinculture  - Association ADCEI – France
    Laboratoire Théâtral Tunisien - L’association Fani Raghman Anni - Tunisie - l’association ARTS VIVANTS – Tunisie - Fondation de la Maison de Tunisie - Paris - B'Chira Art Center  Jadin d'Adnane -  Maison de l'Image 

    © Azer Mnasri

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